Un peu de diversion ne peut faire de mal à personne. Au détour d'un article somme toute anodin sur l'accession à la propriété et le crédit immobilier, le journal revient sur les prêts à taux zéro. Et au milieu d'un paragraphe, surprise. Sans gêne aucune le journaliste assène : "Le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt pour l'achat de sa résidence principale, mesure phare de la loi Tepa de 2007, devrait disparaître et être transformé en un prêt sans intérêts qui entrerait dans le calcul de l'apport personnel." Je n'ai pas retiré une virgule et vous avez bien lu : la "mesure phare" de la loi Tepa de 2007 est donc ce crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Pour les ignorants du langage technocratique et législatif, la loi Tepa n'est rien d'autre que le nom officiel pour "bouclier fiscal", dont on a vu cette semaine qu'en fait de crédit d'impôt c'était surtout du remboursement de trop perçu fiscal... Même le site qui y est consacré(1) - et qu'on imagine partisan - place ce dispositif en troisième position après le bouclier fiscal, et l'éxonération des heures supplémentaires. C'est dire à quel point le Figaro fait du zèle en dégradant tel une agence de notation ce bouclier décidément par trop visible...
(1) Qui de plus est mal écrit, voyez plutot : "L'augmentation du bouclier fiscal y est pour beaucoup, et le gouvernement estime que près de 23179 foyers en ont profité por se faire remboursé une somme de 16.000 euros, soit près de 213 millions d'euros au total."
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