La Cour des comptes nous avait habitué à mieux, et c'est un document (mal) scanné qui nous est présenté à l'occasion du rapport sur la "gestion 2009 des services de la Présidence de la République".
Comme la plupart des observateurs je relève moi aussi la bonne volonté affiché par la Présidence de la République, et les progrès fait en matière de bon usage des deniers publics. Mais il y a tout de même deux ou trois petites choses que je veux pointer du doigt car les journalistes ne s'y sont pas attardés.
Tout d'abord le récolement du mobilier et des oeuvres d'art. La Cour avait déjà noté dans son précédent rapport l'absence d'inventaire, le dernier remontant à 1996. 14 ans plus tard le constat est sévère : ce que la cour appelle des disparitions et qui n'est rien d'autre que du vol en bonne et due forme a été de grande ampleur, avec en prime l'impossibilité d'engager des poursuites pénales... On parle ici de 67 objets classés remarquables et sans doute par extension de grande valeur... Pour la petite histoire c'est un stagiaire en histoire de l'art qui terminera en six mois l'inventaire des oeuvres d'art présentes à l'Elysée.
Je note aussi qu'un paragraphe est consacré à la rémunération du président de la République - terme officiel "indemnité de fonction" - pour un montant brut annuel de 254 160 euros et 7 centimes. Note savoureuse à mon goût, la cour précise bien que l'indemnité est ajustée sur le point d'indice de la fonction publique, ce qui a représenté pour 2009 une augmentation de 0,63%. Mais surtout, la Cour prend bien soin de rappeler non sans malice, que c'est la loi 2007-1822 qui "fixe votre traitement", et qui à l'époque avait prêté le flanc à bien des polémiques...
Enfin, et même si en valeur absolue la dépense reste symbolique(1) par rapport au budget total évalué, l'Elysée a besoin chaque matin d'une livraison du Figaro en 82 exemplaires...
(1) 391 634 Euros pour les achats presse, auquel il faut ajouter 69 344 Euros pour les abonnements
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