L'actualité vue par le petit bout de la lorgnette réserve des surprises c'est bien connu. La mise en valeur médiatique du procès opposant une famille Renault au constructeur de voiture homonyme le démontre une fois de plus. Rappelons en vitesse que la famille Renault en question ne veut pas que le constructeur baptise son prochain modèle de voiture électrique "Zoé", au motif qu'ils ont déjà une fille se prénommant de même (donc Zoé Renault) et qu'il y a là matière à générer un préjudice moral, basé essentiellement sur des moqueries ou quolibets. Bref si on se place du coté de la famille, Renault doit d'abord penser aux enfants Renault et ne pas donner des prénoms à ses modèles de voiture.
Dans cette histoire qu'on peut quand même qualifier d'ubuesque, je prends position pour le constructeur. Mon premier argument est que le terme même de Zoé choisi par Renault ne l'a pas été par hasard. Il s'agit tout simplement d'un hommage à la pile Zoé que les plus anciens de mes lecteurs doivent sans doute connaître. Nommer un premier véhicule 100% électrique du nom de la première pile atomique française est donc parfaitement compréhensible. Mais il y a également une autre affaire qui me fait plaider en faveur du constructeur, c'est l'affaire "Mégane Renault". Dans cette autre histoire de nom et de prénom, un officier d'état-civil avait dans un premier temps refusé qu'une famille Renault baptisa sa fille Mégane. De procès en appel c'est la famille qui gagna le droit d'appeler sa fille Mégane, comme la voiture. Il n'était pas question de moquerie ou de quolibet, et encore moins de préjudice moral. C'est pourquoi j'estime que la famille de Zoé Renault est bien plus "victime" en fait de l'affaire Mégane et qu'elle ne pourra gagner son procès. En effet elle pourra difficilement expliquer que s'il faut aller en justice pour avoir le droit d'appeler sa fille Mégane, il faut aussi aller en justice pour interdire à Renault d'appeler sa voiture "Zoé"...
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