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L'écriture inclusive ne va pas de soi, y compris pour ceux qui la pratiquent (II)

Alter Ego

Non, l'écriture dite inclusive(*) ne va pas de soi, y compris pour ceux(**) qui la pratiquent. Après avoir regardé de près un article de Basta, je trouve un nouvel exemple aujourd'hui avec un billet de la quadrature du net. Il est question ici du lancement de " Attrap (pour « Automate de Traque de Termes et de Recherche dans les Arrêtés Préfectoraux »), un moteur de recherche d’arrêtés préfectoraux." Démarche hautement citoyenne que par ailleurs je salue. Attrap est donc destiné "aux journalistes, militant·es, avocat·es, habitant·es qui souhaitent faire des recherches". Ici il n'y a rien à redire quant à l'utilisation de l'écriture inclusive ; elle est correcte. Mais si je dénonce le caractère militant de ce type d'écriture c'est que cette écriture est militante. La quadrature du net, toute à sa surveillance de l'état en général et des préfectures en particuliers, oublie d'inclure les préfètes. Pour lui seuls les "préfets sont également dotés de pouvoirs d’interdictions ou de restrictions". L'écrit en écriture inclusive demande ici "préfet·es" or cela n'a pas été le cas, sans doute parce qu'il reste difficile d'imaginer une préfète "méchante" alors que c'est si facile pour un préfet. Mais au-delà de la faute - oh combien symbolique - peut-être serait-il plus judicieux d'abandonner ce style d'écriture.



(*) L'écriture inclusive n'inclue rien : au contraire elle distingue, elle énumère. (**) Féminin implicite comme partout sur ce blog.

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