C'est finalement par une "sale histoire" que démarre vraiment la campagne pour l'élection présidentielle. Je ne vais pas rappeler ici le contexte, tout le monde le connaît. Je vais plutôt m'attacher aux réactions de l'UMP dont la disproportion est telle qu'à son tour elle en devient suspecte(1).
La logique aurait voulu qu'en retour nous n'ayons qu'un communiqué officiel de l'UMP, éventuellement assorti d'une conférence de presse expresse de son secrétaire général. Le parti du président de la République aurait ainsi marqué le coup en soulignant avec force sa désapprobation face à de tels propos. Mais ce devait sans doute n'être pas être assez aux yeux de l'UMP.
Au moment où je rédige ces lignes ont déjà réagit Nadine Morano, Valérie Rosso-Debord, Laurent Wauquiez, Claude Guéant et Christian Estrosi, ce qui fait du (beau) monde. De plus on tire à boulets rouge sur le candidat du PS : le plus virulent est sans conteste le député-maire de Nice puisque dans un communiqué de presse(2) il indique que "Monsieur Hollande vient de démontrer qu'il n'est pas au niveau pour un tel poste.", rien que cela. Valérie Rosso-Debord elle n'est pas en reste puisque "quand on aspire aux plus hautes fonctions de l'Etat la moindre des qualités est le sang-froid et la sérénité" On ne peut pas s'empêcher de noter ici (et avec malice ?) qu'il est de notoriété publique que l'actuel président de la République n'a pas toujours été serein face à la tentation, ni fait preuve de sang-froid en toute circonstance...
Bref, l'UMP surexploite le moindre faux pas - réel ou supposé - de son adversaire le mieux placé actuellement. Et si "L'injure ne peut pas tenir lieu d'argument politique"(3), je considère que la réponse ne le peut pas davantage.
(1) Lire concertée... (2) Les paroles s'envolent, les écrits restent... (3) Propos extrait du communiqué de presse de Christian Estrosi
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