Aussi sûrement que Noël tombe un 25 décembre, les incendies de voitures de la nuit de la Saint Sylvestre sont une "tradition" dont nous nous passerions bien. Dès lors quoi de plus normal que de vouloir éradiquer ce phénomène. Comme pour tout délit, cela passe par deux aspects : la prévention et la répression. Commençons par la répression, puisqu'une idée serait de ne plus donner le permis au contrevenant. Qu'on prenne le problème par n'importe quel bout, on arrive à la même conclusion : s'il y a acte délictueux, il faut en regard une condamnation. Les chiffres de cette nouvelle année montrent que sur plus de 1100 voitures incendiées il a été procédé à environ 300 interpellations. Sans prédire les suites judiciaires qui seront données, je ne compte sur pas plus d'une cinquantaine de condamnations en bout de course. Autant dire que le premier fléau reste l'impunité, et ce n'est pas militer pour un état policier que de vouloir que de tels actes ne restent pas impunis. L'interdiction du passage du permis de conduire se comprend là comme une nouvelle arme répressive, au même titre que l'emprisonnement ou l'amende. Le volet prévention est lui plus complexe à appréhender, en dépit ce qu'on pourrait croire. Car enfin je m'interroge sur le niveau de préméditation de ces incendies. S'agit-il de la conséquence du cocktail alcool plus drogue plus effet de groupe ou bien sommes nous là dans un acte préparé et réfléchi en toute conscience ? N'étant pas sociologue (et n'en connaissant pas non plus), je reste sans réponses face à cette question. Ma conclusion est que répression et prévention doivent être associés, et qu'ici comme ailleurs l'un ne va pas sans l'autre. Dans ce cas précis je propose qu'un authentique droit à l'oubli soit institué dès que le jeune a terminé sa période probatoire après le permis de conduire obtenu.
Alter Ego
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