Je fais partie de ces citoyens qui parcourent - à défaut de lire in extenso - le rapport annuel de la Cour des Comptes et à sa lecture je me suis posé la question suivante : "Et si la Cour examinait mes comptes qu'aurait-elle à dire ?" J'ai trouvé l'exercice intéressant à faire et je vous livre ici que je j'aurais pu lire à mon sujet.
La Cour aurait tout d'abord souligné le bon état général des finances de mon foyer, dues en quasi totalité à des événements particuliers qui ne risquent pas - hélas ! - de se renouveler en 2015. Ce premier constat fait la Cour aurait alors regardé de plus près ce qu'il est advenu de cette "cagnotte". Comme elle n'a pas (encore) été entamé, ce poste "n'appelle pas de remarques particulières", ce qui en soit est un bon point. Toutefois la Cour trouverait que le placement financier mis en place est "bien trop prudent pour espérer rapporter quelque argent" et de suggérer de prendre un peu plus de risques en ce domaine, tout en restant raisonnable bien sûr ! Voilà pour la partie recettes.
Coté dépenses par contre, la Cour aurait vite fait d'en pointer d'inutiles. Et tout d'abord cette assurance de téléphonie mobile qui traîne depuis deux ans et dont "le montant ne correspond plus du tout à la valeur résiduelle du téléphone". En guise de réponse je pourrais prendre appui sur les récentes dispositions de la Loi Hamon mais la Cour enfoncerait le clou en constatant que quoi que je fasse je suis condamné à payer durant encore 11 mois. La Cour aurait aussi pointé un manque à gagner au moment de mon déménagement puisqu'à cette occasion nombre d'objets sont partis chez Emmaüs au mieux, en déchetterie au pire alors que la plupart pouvaient être vendus si j'avais pris le temps de le faire. En cédant à la facilité je me suis privé de revenus supplémentaires certes modestes mais certains. Autre dépense inutile relevée par la Cour cette nuit d'hôtel payé d'avance et que je n'ai pas honoré de ma présence. Même si cette décision a été prise en toute connaissance de cause, elle aurait dû - préciserait la Cour - "être anticipé a minima".
Enfin la Cour noterait que - "suite à ses multiples remarques rapport après rapport" - des progrès substantiels ont été fait en matière de gâchis alimentaire et que si je continue à jeter des produits faute de les avoir consommé avant leur date de péremption, la quantité relevée est désormais bien en-deçà de ce qui était régulièrement constaté...
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