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Décret "anti-tabac" : le grand écart

L'interdiction de fumer dans tous les lieux publics à compter du 2 janvier 2008 est une bonne chose. Mais elle est à mes yeux le symbole de la schizophrénie de l'Etat, à la fois défenseur de la santé publique, et collecteur d'une recette fiscale qu'il ne faut pas laisser tarir. Tenir le grand écart dans ces conditions relève du miracle. La pression des lobbies reste puissante, elle qui permet aux fabricants de continuer à garder un secret quasi-militaire sur les produits qui entrent dans la composition d'une cigarette. Notez au passage que le principe de précaution ne s'applique pas ici : pour preuve, de nouvelles cigarettes continuent d'apparaître sur le marché, alors même que plus personne n'ose contester les méfaits du tabac sur la santé. Vous noterez également que cette loi n'est pas une "vraie loi" anti-tabac, puisqu'elle n'a pas pour objet premier de réduire la consommation, mais de règlementer les lieux de consommation. C'est qu'il faut sauver la recette "tabac".

Puisque l'on parle cigarette, je suis toujours triste de voir des jeunes commencer à fumer. Désolé d'être fataliste – ce n'est pas mon genre - mais pour eux, on ne peut rien faire. La pression sociale exercée par la "bande", l'envie de grandir plus vite annihile tout discours moralisateur. Mais pour les autres, les adultes pour qui fumer est une habitude de longue date, mon discours a changé. Je ne cherche plus à les convaincre d'arrêter. Je deviens plutôt cynique, et je leur dis au contraire : "Continuez de fumer, c'est toujours ça d'impôts en moins que je paierai".

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