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Climat : Les interrogations d'un interrogationniste

Le dernier rapport du GIEC (AR5) vient d'être rendu public et le moins que l'on puisse dire est qu'il est plus alarmiste que jamais. Mais c'est surtout la déclaration de John Kerry qui m'a poussé à de nouveau écrire sur ce sujet. En effet pour le secrétaire d'Etat américain « ceux qui décident d'ignorer ou de contester la science [...] nous mettent tous en danger, ainsi que nos enfants et petits-enfants ». Moi qui reste un interrogationniste je suis plus que montré du doigt face à cette déclaration, surtout que je ne suis l'envoyé d'aucun lobby, je n'ai aucun intérêt à défendre et je n'attends rien en retour de tout ce que je peux dire ou écrire. Mais comme dans le même temps je persiste à contester certains points évoqués par le GIEC (dont les prédictions, même si ce n'est pas là le sujet de mon billet) je ne sais plus comment dois-je me décrire. Pour le dire de manière diplomatique je suis au mieux un irresponsable* puisque le réchauffement climatique ne peut plus être ignoré, dixit ce même GIEC. Tant pis pour moi donc, qui continue à (se) poser des questions. Toutefois je vais commencer ce billet par le seul point que j'ai trouvé positif dans ce rapport. à savoir de combien la température de la Terre avait-elle évolué depuis un siècle. Selon le GIEC l'augmentation a été de +0.85° C entre 1880 et 2012. Je ne vais pas ergoter sur le choix des dates, après tout en climatologie nous ne devrions pas être à une dizaine d'années près, seulement noter que cela ne fait vraiment pas beaucoup, surtout si l'on regarde le climat moyen qui régnait sur Paris en toute fin de XIXème, début du XXème siècle. A cette époque on patinait sur la Seine** en hiver car le fleuve était pris par les glaces durant de longues semaines. Je reste très surpris de voir que moins d'un degré de hausse ait eu pour conséquence la disparition totale du gel de la Seine. Un autre point sur lequel je persiste à m'interroger repose sur la qualité des mesures et la mesure en elle-même. A en croire le GIEC on est donc capable de mesurer la température moyenne de la Terre à 0,01°C près et ce sans marge d'erreur (ou alors avec une marge inférieure à 0,004° C). Passionné d'astronomie je suis bien placé pour savoir que dans certains domaines la précision est parfois époustouflante (ex. la vitesse de la lumière) mais ici je n'arrive pas à comprendre la méthode. Il existe des thermomètres capables de mesurer une température à 0,01° C près certes mais pour un environnement où justement la température ne varie pas d'un millième de degré. J'imagine que "dehors" la mesure se trouble au moindre phénomène, qu'elle évolue seconde après seconde. Quel est l'intérêt scientifique d'avoir ce degré de précision ? (sans jeu de mot). A quel moment se prend la température ? Et puis comment se calcule la température moyenne de la Terre entière ? Là aussi je n'imagine pas un instant un thermomètre au Panthéon, un autre au Sahara et un troisième au Pôle Nord pour ensuite faire la somme des températures et diviser par 3. Comment fait-on alors ? La communauté scientifique est-elle d'accord avec le protocole de mesure ? Enfin dernière interrogation sur ce thème pourquoi n'arrive t-on pas à connaître jour après jour cette température moyenne ? Comment évolue t-elle d'une semaine sur l'autre, d'un mois sur l'autre ? Là où je veux en venir est que je suis prêt à parier que ce qui est annoncé comme une "moyenne" n'est pas la division de la somme des mesures par leurs nombres mais le résultat d'une formule complexe qui n'est ni publiée ni encore moins expliquée dans le rapport. Le GIEC est silencieux sur ce thème, sans doute parce que tout simplement personne ne l'a jamais interrogé sur ce sujet. Il serait bon que quelqu'un le fasse.

* Et au pire je suis un négationniste avec toute la connotation péjorative que ce terme implique...

** Relire ce que j'écrivais en 2013, notament le point c)

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