Plus les informations s'accumulent autour du dossier "prix de l'essence" plus je m'y perds ! Sans doute faut-il y voir ma méconnaissance du sujet mais plus prosaïquement je crains que tout ne soit fait pour que justement le citoyen s'y perde. Je me permet d'ajouter ici que je fais partie de cette minorité de français qui n'a jamais été titulaire du permis de conduire (et en tant que passager je parcours à peine 10 000km par an), donc qu'a priori ce sujet ne me concerne que de loin. Néanmoins je n'arrive toujours pas à comprendre où sont les "leviers" de la hausse (de la baisse ) du prix de l'essence. Car finalement c'est moins la valeur absolue du prix du litre qui est remis en cause que sa variation. Pour simplifier mon raisonnement admettons un instant connaître tous les constituants du prix. Nous aurions alors la formule suivante :
Prix du Baril + Taux de change €/$ + coût de raffinage + marge des raffineurs + coût de distribution + marge des distributeurs + taxes = prix du litre à la pompe
Le taux le plus volatil est bien entendu le prix du baril qui peut évoluer à la hausse comme à la baisse dans d'importantes proportions. Vient ensuite le taux de change, pour lequel je peux faire la même remarque. Mais pour les autres paramètres il faut bien admettre que nous sommes face à des inconnues. Car quand bien même le coût de raffinage dépendrait du prix du baril, cela reviendrait à dire qu'il est proportionnel ce qui serait somme toute logique. Pour autant - et c'est là que le bât blesse - les variations du prix à la pompe devraient dès lors se répercuter dans les mêmes proportions. Pour le quidam les pétroliers pratiquent une marge minimum pour un prix de baril donné, et quand le baril monte cette marge monte aussi. A l'inverse, quand le baril baisse les pétroliers se placent dans une phase d'observation des prix avant de répercuter cette baisse. Inutile de vous dire que je partage ce raisonnement et que dans tout ce que j'ai pu lire de déclarations ou de rapports je n'ai rien vu qui permette d'aller contre cette idée. Il y aurait pourtant un moyen simple de contrôler les dire de chacun et voir qui joue le jeu et qui ne le joue pas. C'est de médiatiser un "indice pétrolier" qui ne serait rien d'autre que le prix du baril de pétrole en Euros. Puisque tout le monde jure la main sur le coeur qu'il ne "joue" pas avec les variables dont il dispose je suis bien obligé de déduire que la hausse ou la baisse du prix de l'essence à la pompe n'est que le résultat des variations du prix du baril et du taux de change. Si je prends l'exemple de ce jour j'ai un baril de Brent à 114,18$ et un taux de change 1,2527€ pour 1$. Mon "indice pétrolier" est donc de 143,03. En toute logique le prix de l'essence devrait varier en proportion directe de cet indice. Voyez la marge des distributeurs par exemple, qui n'est d'après eux que d'un centime par litre et ce quel que soit le prix de ce litre si j'ai bien compris. Donc si mon indice baisse, le prix doit baisser aussi, autrement c'est que quelqu'un d'autre s'en met plein les poches. Et ça ne peut pas être les pétroliers puisque ceux-ci sont blanchis. Alors qui ? Comme dans les plus belles affaires criminelles sans doute faut-il se dire que la vérité est ailleurs ...
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